Une histoire aussi riche ne pouvait qu’engendrer des hommes aux destins exceptionnels.
La saga des Colonna d’Istria est intimement liée à l’Histoire du village et celle de la Corse en général. Pour mieux connaître les hommes illustres de cette famille, il convient de visiter le site www.colonnadistria.net qui retrace parfaitement la destinée des seigneurs d’Istria.
Pour notre part, nous ne retiendrons ici que les personnalités de la période contemporaine.
Paulin Colonna d’Istria, 1905-1982.
Alias Paul Cesari dans la Résistance, cet enfant de troupe, lui-même fils de militaire participera à la campagne du Rif au Maroc en 1926 après sa formation militaire à l’école de St. Maixent.
En 1943 il est chargé d’une mission secrète en Corse pour devenir l’organisateur du combat contre l’occupant au sein du Front National dont il sera l’un des responsables (voir chapitre consacré à la Résistance dans le village).
La Corse libérée en septembre 1943, il est détaché au commandement des Force Française en Grande Bretagne et entre dans Paris avec la 2ème DB. Il est élu député d’Alger en 1951 puis nommé général. Il est titulaire des plus prestigieuses décorations.
Jean Toussaint Fieschi, 1893-1955.
Pilote de chasse en 1916 il devient chef de mission militaire en 1920 au Venezuela où il organise l’aviation maritime et postale. Il enseigne ensuite à l’Ecole de Guerre de Pékin jusqu’en 1929 puis est nommé général dans l’armée chinoise pour devenir le conseiller militaire du Maréchal Tchang Kai Chek et enfin attaché militaire pour l’extrême orient, poste qu’il occupera également à Rome jusqu’en 1940. Il entre alors en Résistance et sera déporté. En 1953 il devient l’adjoint d’Edouard Herriot à la mairie de Lyon, chargé de la police, des affaires sociales et du sport on lui doit la couverture du stade Gerland.
Un monument à sa gloire, œuvre de Pierre Dionisi Grand Prix de Rome, a été érigé dans son village en 1957.
René Tomasini, 1919-1983.
Ce résistant a été capturé par la Gestapo en 1943. Secrétaire d’Etat chargé des relation avec le parlement dans le gouvernement Jacques Chirac de 1974 à 1976 puis député et maire des Andelys de 1963 à 1983, il fut un grand gaulliste et homme d’influence. Il est le père de Bernard Tomasini actuel préfet de la région Poitou.
Pierre Vellutini
Né au hameau de Calo en 1921, il peint son premier tableau à l’âge de 12 ans, une huile représentant une tour des environs du village. Il rejoint les Forces Française Libres en 1940 et rentre à l’Ecole des Beaux Arts de Paris quelques années plus tard. Bernard Buffet et César seront ses camarades d’atelier.
S’il est un peintre reconnu, ce n’est curieusement qu’en mai 1968 qu’il présentera sa première exposition publique qui l’affirmera ainsi au plus au niveau. Marcel Pagnol écrira la préface du catalogue de l’exposition. Il fut l’un des derniers grands du mythique « Bateau Lavoir » d’où se concentra l’avenir de l’Art Moderne. Il fut aussi le dernier grand peintre de l’Ecole d’Ajaccio. Lauréat de nombreux Grands prix de peinture, pour ses admirateurs il fut celui qui su « réconcilier le visible de l’invisible ».
Jean Luc Ettori
Pour le amateurs de foot ball et les autres il était normal que son nom soit associé aux personnages célèbres du village. Bien que né à Marseille il est un pur produit de Petreto Bicchisano où résident ses parents et toute sa famille. Jean Luc Ettori a commencé sa carrière professionnelle à l’AS Monaco en 1975 qu’il quittera en 1994, soit 18 saisons et 602 match, un record absolu dans l’histoire du foot français.
Son palmarès est tout aussi éloquent : 3 titres de Champion, 3 coupes de France, en 1982 demi finaliste de la Coupe du monde à Madrid et 9 sélections en équipe nationale, la finale de la Coupe des coupes en 1992. Il met un terme à sa carrière en 1994 et devient entraineur de l’ASM durant la saison 94/95 avant d’être celui des gardiens et de terminer directeur sportif du club. En 2009 il est à l’origine d’un partenariat entre l’ASM et le CA Propriano.